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LES HYDROS

16 novembre 2006 4 16 /11 /novembre /2006 08:47

13 minutes de gros plans sur sa technique de natation

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ça semble si facile et si évident !

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http://video.google.fr/videoplay?docid=-1387883746453817821&q=popov

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a+

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15 novembre 2006 3 15 /11 /novembre /2006 08:46

SALUT A TOUS

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j'ai installé un petit t'chat : l'hydro t'chat

le petit module est déplacable, modulable et permet de parler en temps réel entre nous.

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Alors rdv le soir (19h30 ?) pour découvrir cette fonctionnalité et blablater entre nous

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a+

ps : j'attends vos trombinoscopes !!

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 09:06
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13 novembre 2006 1 13 /11 /novembre /2006 13:31

ils sont là ........ http://triathlain.free.fr/ressources/triathlain_2006.xls

 

merci juju alias materazzi

 

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13 novembre 2006 1 13 /11 /novembre /2006 08:58
Edition du 13/11/2006
TRIATHLON - CHAMPIONNATS DU MONDE : Dimanche à Canberra (Australie)
"On a fait tous les efforts pour..."
 Recueilli par Jean-Benoît VIGNY
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Julien Loy, grenoblois de toujours, et Cyrille Neveu, adopté par l'Alpe d'Huez depuis 1993, font partie des favoris au titre mondial longue distance décerné le 19 novembre en Australie. Face à face.
HOMMES FORTS. Julien Loy (à gauche) et Cyrille Neveu devront parcourir 4 km de natation, 120 à vélo et 30 à pied. "On va en prendre plein la gueule" dit Loy. Photos Valérie GENIN

Mon premier se définit comme un casanier. A ma gauche, Julien Loy, valeur montante du triathlon français, ancien coureur élite lassé des pratiques cyclistes, chargé de mission dans une collectivité territoriale, il avale les rendez-vous comme les kilomètres : la tête sur les épaules, mais à toute allure.
Mon second a l'oeil qui brille derrière une mèche rebelle. A ma droite, Cyrille Neveu, légende du triathlon français, champion du monde 2002, vainqueur à Embrun, adepte des stages en solitaire et des replis sur soi.
Leur point commun : effectuent depuis deux semaines des séances plus légères de 3h30 par jour!
Ce qui les fait courir : le titre de champion du monde à Canberra, le 19.

Le choix des lieux d'entraînement

Cyrille Neveu : "J'aime aller en stage, dans le sud de la France ou à Lanzarote (Canaries), rentrer dans ma bulle, ne me concentrer que sur moi. C'est une forme d'égoïsme et un moyen de se retrouver seul face à soi-même qui me va bien. Sinon, les 21 virages de l'Alpe, je connais pas mal... L'hiver, je redescends vers Grenoble puis je monte à vélo dans le Vercors, peu en Chartreuse car je m'y suis perdu deux fois!"
Julien Loy : "Je vais souvent à Chamrousse, dans Belledonne et la vallée de l'Eau d'Olle dans l'Oisans, où je me rends aussi pour pêcher.

La préparation

Julien Loy : "Je suis heureux et libéré d'en avoir fini avec les séances très lourdes d'entraînement. Mais je suis prêt car je sais depuis longtemps qu'en Australie, on va en prendre plein la gueule".
Cyrille Neveu : "On vient de passer trois mois à fond dans l'événement. On n'a rien à redouter, on est tous costauds".

Avant la course

Cyrille Neveu : "Quelques jours avant l'événement, je me referme sur moi, pour mes proches ça devient difficile à gérer!"
Julien Loy : "48 heures avant, je lève le nez du guidon et je me recentre sur la discipline. Une fois sur le site, j'essaye d'évacuer le stress qui peut être inhibiteur. Mais il faut un peu d'appréhension, trop d'aisance avant la compétition, c'est malsain et dangereux".

A l'écoute du corps

Julien Loy : "Pendant des mois, on est à fond. Et là, pour ne pas arriver pas trop usé, on en fait beaucoup moins. C'est comme si on tirait le frein à main d'un bolide lancé à 180 km/h. Et plus on approche du but, plus on s'écoute. Et plus on s'écoute, plus on peut se sentir fragile..."
Cyrille Neveu : "Jusq'au jour de la course, il faut être vigilant dans tous les domaines. La gestion du temps et du corps n'est pas forcément évidente car tous les jours, quoiqu'on fasse, le corps se transforme, évolue".

Pourquoi la longue distance et pas la courte, retenue pour les JO

Julien Loy : "Ce sont deux disciplines complémentaires dans la préparation, mais complètement différentes en compétition. Nous sommes par ailleurs tous deux des spécialistes de la partie vélo qui importe beaucoup moins sur la distance olympique où le drafting (course en peloton) est autorisé".
Cyrille Neveu : "Je ne suis pas un coureur à pied de ce type d'effort, la filière énergétique n'est pas la même. Je peux courir 30 km à 17 km/h, pas 10 à 19 km/h".

Objectif : premier

Julien Loy : "J'ai tout mis en oeuvre pour réussir, même si je ne sais pas ce que c'est "tout". Le tout, ce sera peut-être pour le mondial 2007 à Lorient. Mais pour moi, il n'y a qu'une seule chose qui compte : vaincre. J'ai fait le pari que ça se jouera à pied. Il faudra savoir courir vite et longtemps".
Cyrille Neveu : "Le mondial a basculé ces deux dernières années à pied mais les stratégies d'équipe peuvent changer pas mal de choses, même si l'on pratique d'abord un sport individuel. Pour marquer des points en vue de 2007, il faudra bien être au rendez-vous à Canberra".

 

 


 

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13 novembre 2006 1 13 /11 /novembre /2006 08:29

Voila je reviens du triathlain. 5 équipes des Hydros étaient présentes au départ. (Fred et Olivier – Emilie et Victoria – Mathilde et Julien – Charles et Jean Yves – Ludo et Nicolas) (photo de groupe au départ et à l’arrivée ..

 

 

Pour les résultats !!! (je te met aussi la photo des résultats : Sinon 1er équipe du club Ludo et Nicolas 37ème en 2h14,37 ; 2ème équipe Charles et Jean Yves 54 ème en 2h18,30 ; 3ème équipe Fred et Olivier 67ème en 2h20,45…Après je suis désolé pour les autres mais il n’y avait pas les résultats… faut les attendre sur le site de l’épreuve.

 

 

En conclusion un très bon dimanche dans l’ain. Une épreuve que l’on doit rentrer dans le calendrier du club. Très convivial et surtout avec un bon sandwich / Bière à l’arrivée…

 

 

Merci

 

 

Ludo

PHOTOS DANS ALBUM PHOTOS

 

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Ludovic Valentin Organisation (LVO)

 

 

 816 Route du Villaret   74410 ST JORIOZ

 

 

mail : lv.organisation@free.fr

 

 

Fixe : 04 50 23 19 58

 

 

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11 novembre 2006 6 11 /11 /novembre /2006 08:41
Embrun 2006
le 30 août 2006,  par Brice des crocrodiles alligatoriens de seynod http://www.lesalligators-triathlon.fr/
 

Pourquoi raconter mon triathlon à Embrun ? Certes, c’est un peu prétentieux, c’est un peu de la fierté (mais j’avoue être fier d’être allé au bout) mais c’est aussi et surtout parce que j’ai personnellement apprécié de trouver sur le net le récit des aventures d’autres triathlètes qui se sont « attaqués » à cette épreuve qui paraît insurmontable au premier abord. C’est rassurant, ça donne des points de repère et ça permet de se familiariser avec l’événement à venir qui hante l’existence dès l’instant où l’on décide de relever le défi. A vous de voir si vous aurez la patience d’aller jusqu’au bout de ce récit ! Rien ne vous oblige à lire de tout façon ... ;-) J’ai mis des titres aux différentes étapes, pour ceux qui veulent raccourcir la lecture ! Le récit ne concerne pas que la course mais tout depuis la prise de décision car Embrun ne se fait pas qu’en un jour !

Embrun est mon premier Longue Distance, et vraisemblablement pas le dernier ... Il semble que lorsqu’on essaie, on y prenne rapidement goût !

Mais alors pourquoi Embrun en premier choix ... Embrun qui au départ n’est qu’une petite ville des Alpes du Sud, dont le nom aurait pu rester dans l’oubli comme tant d’autres communes de notre cher pays... La réponse est assez simple, parce que c’est le premier Longue Distance auquel j’ai assisté en tant que spectateur, alors que je venais de participer à ce qui était (provisoirement, espérons le) le dernier CD organisé en ce haut lieu du triathlon. Je voyais passer tous ces « forçats » du triple effort qui avait choisi de franchir le pas et s’aligner sur le tri réputé le plus dur au monde... La question était : pourquoi eux et pas moi ? D’où la décision quasi irrévocable sur l’instant de prendre part à ce grand événement l’année suivante. Le compte à rebours est alors enclenché le 15 août 2005 ! En 2006, je m’aligne sur le LD d’Embrun. Un seul objectif : franchir la ligne d’arrivée, si possible pas trop déchenillé, en prenant un maximum de plaisir, peu importe le chrono !

La préparation

Autant dire que je n’ai pas le tempérament à m’entraîner plusieurs jours par semaine. J’ai de bonnes excuses : le travail, les enfants (même s’il n’y en a qu’un pour l’instant) ... Autant dire que l’entraînement n’a donc pas commencé dès cette date, par contre la « prise de tête » oui ! Car Embrun c’est avant tout dans la tête, d’abord un déclic, et ensuite une préparation mentale ! Autant dire que depuis un an, j’ai fait plusieurs fois Embrun ... dans ma tête ! Bref, dès la fin de l’été, je m’imagine déjà l’année suivante en train d’essayer de venir à bout des distances infernales prévues au programme de la journée du 15 août 2006. Autant dire que le repas est copieux et me gave à l’avance. Je n’ai jamais parcouru de telles distances séparément et n’ai d’ailleurs pas l’envie de le faire avant la course en question ... ça fait partie de « la surprise du chef » à apprécier le jour « J ». Donc premièrement, j’y pense, j’y pense, et j’en parle.... Je suis comme ça, assez réservé de nature, mais quand un truc me tient à cœur j’en parle, pour exorciser la peur, avoir des retours d’expérience, confronter les avis.... Mais surtout exorciser la peur !!! Car les distances annoncées me font réellement flipper ! Mon plan d’entraînement sera donc assez simple : essayer d’être régulier, c’est à dire faire au moins une à deux séances d’entraînement par semaine ! Et oui, pour moi c’est déjà un objectif en soi, n’étant pas du genre assidu ... Donc fin 2005, c’est natation et dès que possible, ski de fond le week end. En natation j’ai enfin eu une espèce de déclic qui fait que je sens bien le mouvement ... Du coup, j’ai changé de ligne ! ;-)) En skating, je décide de m’aligner sur des épreuves d’endurance : Savoyarde et Marathon des Glières. Le repas annuel des crocodiles est une bonne occasion pour échanger avec mes pairs, et surtout les anciens Embrunmen... non pas qu’ils aient passé la date de péremption ( ;- ) ), mais tout simplement parce qu’ils ont été Finishers !

Ca rassure d’en parler, autant que ça ne rassure pas ! Mais à force d’en parler à tout le monde, on se met tout seul le couteau sous la gorge. Je vais bien devoir finir par y aller faire ce truc de bourrins au fin fond des Alpes....

Ah oui, en janvier j’ai mis les fesses sur un vélo pour la première fois de ma vie à cette saison ! Echec, sur la piste cyclable du lac, j’ai l’impression d’être scotché à la route au retour ! Finalement, je ne me remettrai au vélo qu’à partir de mi-mars environ...histoire d’avoir quelques kms avant d’aller faire le stage des Alligators dans le Sud, pour collectionner les kms et accroître substantiellement le chiffre de mon fidèle compteur kilométrique, qui n’a pas d’autre choix que de compter les kms de bitumes accumulés patiemment à la force du jarret !

J’oubliais, en triathlon il y a aussi de la course à pied...d’ailleurs à Embrun on finit même par un marathon, avec du dénivelé, SVP ! Le problème c’est que je n’aime pas courir, ce qui est plutôt gênant dans une carrière de triathlète amateur ! Je suis comme mes lointains ancêtres quand il déguerpissaient à la vue d’un mammouth surgi au détour d’une promenade : je ne cours que par nécessité. Je me jure donc dès le début de l’année de courir au moins une fois par semaine ... Et voilà un souhait que je peux volontiers qualifier de pieux ! L’unité de temps retenue n’est pas tout à fait la bonne puisque j’ai remplacé finalement la semaine par le mois ! A quelque chose près ... De toute façon, la course à pied c’est comme le vélo, ça s’oublie pas ... Alors pour moi les séances de fractionné et compagnie, ça me parle pas trop...Mais ça m’intéresse quand même, je vous assure, mais sous la torture ! En plus, beaucoup d’anciens (Embrunmen et autres Ironmen, car il y a les Embrunmen et les autres, qu’on se le dise) m’ont dit qu’il ne servait guère de s’entraîner en course à pied, il fallait plutôt miser sur le vélo. Autant dire que ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, pour moi qui suis venu au tri en étant un mordu de vélo.

La saison de tri commence avec Bourg-en-Bresse... Ah oui, je précise que je fonctionne sur le principe du plaisir plus que par objectifs. Donc comme j’aime bien faire un certain nombre de triathlons organisés dans les parages, j’y vais quoi qu’il en soit. Donc Bourg, Cruseilles, Annecy sont au menu, histoire de faire des enchaînements ; c’est la base du triathlon qu’il ne me faut néanmoins pas négliger dans ma préparation, c’est aussi l’occasion de .... courir ! Pour le vélo c’est autre chose : je me suis donné un objectif : 4000 kms, soit environ le double de ce que je fais en moyenne chaque année. Autant dire que pour moi, cela signifie de faire DEUX fois plus de vélo !!! Au programme, des sorties longues le week end car en semaine, pas le temps de rouler. Les tours sont axés sur le dénivelé : j’essaie d’enchaîner plusieurs cols à la suite. Le coin s’y prête bien, et je préfère les côtes aux longues portions de plat...C’est aussi pour ça qu’Embrun m’attire. J’ai réalisé ma meilleure perf en CD sur un parcours vélo très accidenté, hors le LD présente un profil plus qu’intéressant avec ces 5000 de dénivelé positif ! Donc me voici parti à l’assaut des cimes voisines du lac, quelles que soient les conditions météo... Pour le vélo je suis capable de faire des efforts et me botter les fesses ... Le plus dur fut une ascension du Semnoz finie sous la pluie avec un bon 9°C suivi d’une ascension de la Forclaz par Vesonne, intégralement sous une pluie battante ! Ca fait partie de la préparation ... mentale ! Entraînement difficile, guerre facile !!! Mais faut pas en abuser non plus ... J’enchaîne donc les cols du coin : Epine, Semnoz, Forclaz, Plan Bois, Aravis, Colombière, Marais, Fleuris, Salève.... Les sorties sont parfois pénibles : au bout de 40 kms je n’ai plus de jus, plus d’envie, mais je continue... au mental jusqu’à terminer le tour avec 100, 110 kms au compteur. Je sais que ça m’aidera le jour de l’épreuve en cas de moins bien (ce qui sera d’ailleurs le cas, malheureusement !) pour conserver le cap et continuer à avancer si les jambes ne sont pas là.

Malgré tout cela, les distances d’Embrun me semblent toujours aussi insurmontables. Pendant tous ces mois de préparation, le mental a été très important : un jour je me vois aller au bout, le lendemain les distances me paraissent insurmontables. A l’entraînement, chaque douleur, chaque sensation est analysée par mon cerveau, décryptée, analysée avec transposition mentale pendant l’épreuve d’Embrun ... Je sais que la tête jouera beaucoup le jour J, il faut donc qu’elle soit préparée ! Pour « humaniser » les distances, je découpe en morceaux : * pour la natation j’oublie la distance et me dit simplement que je vais devoir nager environ 1h, * pour le vélo, difficile de faire fi du dénivelé, car il est monstrueux ... donc j’essaie de ne pas trop y penser, de toute façon, je préfère les ascensions aux descentes ou aux plats ... Même si c’est le vélo où je devrais être le plus à l’aise, c’est ce qui m’impressionne le plus. J’ai bien en tête la première boucle, ainsi que l’approche de l’Izoard, reconnues l’an passée, et gravées dans ma tête. * pour le marathon : je dois courir 2 x 20 kms + 2.195 kms, soit l’équivalent de 2 triathlons CD à chaque tour ... CQFD ! avec l’énergie restante, peu importe le style.

Tout cela me mène tranquillement à quelques semaines de l’échéance, qui arrive beaucoup plus vite qu’on ne croit ! Finalement je n’ai pas atteint mon objectif en vélo : 3333 kms exactement en arrivant à Embrun. En course à pied, j’ai fait quelques efforts pendant les deux semaines précédant l’échéance : deux ou trois footings dont un de 2 h histoire de voir comment ça se passe ! Les quelques footings de ma préparation(une dizaine) duraient environ 45 minutes à 1 h, voire 1h15.

Les jours précédents la course

Le 13 août, me voilà à Embrun accompagné par ma petite famille. Petite précision : j’ai renvoyé mon bulletin d’inscription le plus tard possible : à la fois par crainte de blessure de dernière minute, et sans doute aussi par peur, tout simplement, de ne pas me sentir à la hauteur, ou ne pas me sentir prêt.

Retrait des dossards deux jours avant la course, histoire d’être tranquille et éviter le stress inutile. Mais en fait, les 48h qui précèdent vont passer à une vitesse hallucinante. Je veux nettoyer le vélo, calculer mes ravitaillements, faire la sieste... Le 14 en fin de matinée, nous nous sommes donné rendez-vous avec Laurent (Lenoir), Sylvain (Richard) et Delphine. Objectif : rouler un peu et repérer une partie du parcours du marathon, ainsi qu’une partie de Chalvet (une toute petite partie !). En même temps c’est l’occasion de discuter, de partager les expériences de Laurent qui, au passage, semble plus affûté que jamais, Sylavin très cool comme d’hab’, quoi que... Bref, ça permet aussi de passer le temps, reprendre quelques sensations sur la selle (je n’ai pas refait de vélo depuis une bonne semaine, et ça me manque !). Dans l’après midi il faut aller poser le vélo dans le parc. Autant dire que je repousse au maximum ce moment, de peur d’avoir oublié de vérifier tel ou tel réglage, mettre ou ne pas mettre le cintre de tri. Finalement je le laisse, j’aurai bien l’occasion de l’utiliser pour changer un peu de position sur le parcours du lendemain ! Le dépôt du vélo se fait sans souci, c’est un premier contact avec le parc à vélo. Il faut repérer le numéro de sa rangée pour les supporters du lendemain ! Laurent nous a conseillés de mettre un morceau de mousse sur la barrière sur laquelle les vélos retournés sont accrochés par la selle ; cela évite qu’ils glissent. Petite astuce qui vaut son pesant d’or, d’autant plus que les emplacements sont étroits. Nous sommes près de 950 barjots cette année, ce qui doit en faire une des plus grosses concentrations au monde, mine de rien, quoique, ils sont encore plus nombreux inscrits à l’UTMB ;-)) !!!

Le briefing

Ensuite c’est le briefing ; unique en son genre le briefing d’Embrun. La traduction en anglais est approximative. Les athlètes étrangers ont de toute évidence intérêt à parler français ( ;-)). Bref, c’est plus dérangeant pour la traductrice que perturbant pour ceux qui vont courir le lendemain. Les points évoqués sont à peu près ceux qui figurent sur le bulletin d’inscription ainsi que les recommandations classiques sur une épreuve de tri. Mais il est toujours bon de les rappeler. A noter : nous avons un droit à deux ravitos persos. Un pour le sommet de l’Izoard, et un autre pour le 2nd tour de course à pied. La question est : que mettre dans le sac de ravito de l’Izoard ? J’ai une peur quasi maladive de la fringale. Une chose est sûre, il y aura du salé.

Briefing terminé, tout le monde part de son côté en attendant avec un petit pincement au coeur le lendemain matin... La nuit sera courte !

J’ai préparé mes affaires de vélo et de course à pied dans des sacs séparés, ainsi que les affaires pour le matin. La météo annonce environ 8° pour 8h du mat ; il fera 6° à 5-6h du mat’. Bonnet et veste polaires prêts pour le réveil ! Après le traditionnel repas pré compétition à base de féculents (j’en mange depuis environ 2 semaines à tous les repas quasiment.... Plus une petite cure de Malto dès le dimanche !), c’est dodo ! Coucher à 22h00, le réveil est programmé pour 3h15. Psychologiquement c’est plus intéressant que 3h00 car ça fait gagner 15 min de sommeil... La nuit devrait être bonne car nous avons enfin une bonne couette pour affronter les nuits plutôt froides depuis 2 jours. Nous n’avions qu’un simple drap pour dormir dans un camion à 10°...autant dire ne pas dormir beaucoup... Donc après 2 nuits plutôt perturbées, je devrais apprécier celle-ci sous une bonne couette ! Allez, le sommeil ne vient que vers 23h. Entre temps j’ai repensé dix fois à ce que j’ai mis dans le sac, vérifié si j’ai bien sorti ce qu’il faut pour le petit déj’, si le réveil est bien programmé ... Le défi me paraît encore titanesque avec ces distances inhumaines ... On verra bien, l’objectif c’est de franchir la ligne d’arrivée, peu importe la place ou le chrono ! Trou noir jusqu’à 3h15 !

Le jour « J » Réveil

Le réveil est instantané. Rien à voir avec un lever en pleine semaine de travail où la sonnerie revêt un caractère barbare. Là, elle me claironne aux oreilles, mais je sens comme de la compassion, des encouragements dans ce petit brui électronique cadencé. Hop, il faut descendre de la jacobine du camping-car sans tout emporter sur mon passage, et en évitant de mettre un coup de pied sur la table au risque de percuter le bol de thé qui attend déjà avec un sachet pré disposé ... Ah, que d’anticipation. Le gâteau énergétique est là, à m’attendre tranquillement sous un torchon. Je vais lui faire sa fête à celui là, la fringale est et restera mon ennemie, en tout cas aujourd’hui ! 3h20, habillé, je pointe un nez dehors histoire d’aller assouvir quelque besoin naturel. Je suis sceptique, aucun bruit, pas d’autres camping-cars agités (nous sommes installés sur le parking qui jouxte le parc à vélos, à une centaine de mètres de celui-ci). Merde, je regarde ma montre, je me suis trompé d’heure ou quoi ? Non, il est bien 3h20, et pas âme qui vive alentours. Je rentre, de toute façon il fait froid et la sensation de douceur et de tiédeur de la couette ne m’a pas encore quittée.... Dire qu’il faudra aller se vautrer dans moins de 3 heures dans une eau à 20° sans soleil au dessus de la tête. Quel con, quelle idée de s’inscrire à ce truc de barjot. Après tout personne ne m’y obligeait, et en plus ça m’apporte quoi de faire ça ? Encore un sport pour occidental nanti en mal de sensations... De toue façon, c’est comme le psy, j’ai payé pour y aller, donc je ne peux plus reculer, et puis ces heures de selle pendant ou avant la sieste de mon ptit bonhomme, il faut bien leur trouver un accomplissement ! J’y vais ! Allez, une rasade de thé, pour engloutir ce p..... de gâteau, qui même s’il est au chocolat (j’adore ça) n’en est pas moins étouffe chrétien sur les bords ! J’en bouffe ¾ ! Enorme, à la mesure du défi qui m’attend, un peu trop peut être ?! Je vérifie une dernière fois le contenu du sac que je vais envoyer à l’Izoard ; 4 sandwichs triangulaires, une bouteille de 50 cl de St-Yorre Sport et une boisson énergisante « à deux balles » trouvée chez Carrefour, des barres, des pruneaux et un paquet de Tuc. Ensuite, place aux mélanges ! On dirait un camion de trafiquant de drogue avec mes boîtes de poudre de boisson énergisante. Je prépare mes doses, dans deux gourdes, et dans des sachets à mettre dans le maillot de vélo et dans le sac Izoard pour renouveler le stock en cours de route. Je table sur 1 bidon par heure, et entre 7 et 8 h de vélo.

Je pars pour nager entre 1h et 1h10, pédaler entre 7 et 8 h, puis courir entre 4 et 5 h. Voici mon planning prévisionnel, je table sur 14 / 14h30 d’effort environ, pas de temps estimé pour les changements ni le sommet de l’Izoard, on verra le moment venu.

Sachets refermés, sac prêt, je prends mon « dopage perso » : une cure de magnésium entamée depuis 2 semaines + 2 cachets de Decramp, homéopathie qui sert aussi dans la prévention des crampes, j’y suis facilement sujet ... Pour le reste, c’est la tête !

Le parc à vélo

Quand je sors du camion vers 4h45, le parking s’est bien rempli, je pars vers le parc à vélo. Un peu de monde à l’entrée, mais rien de bien gênant. Arrivé à mon emplacement, je dispose rapidement mes affaires tout en me demandant encore pourquoi je suis là ! L’excitation ôte sensiblement la sensation de froid, j’attends le dernier moment pour enfiler ma combinaison. Je ne risque pas de transgresser le règlement en me baignant hors des zones autorisées pour l’échauffement, car je n’ai absolument pas l’intention de me mettre dans l’eau avec le coup de pistolet ! J’ai croisé tous les alligators : Laurent, en habitué des lieux, Sylvain qui semble à peine réveillé mais cool, Ronan prêt, et les « 3 aventuriers » qui n’ont jamais fait de tri et ont décidé de faire Embrun ! Courage à tous, les visages sont détendus même si on sent que la nuit a été courte, la journée en sera d’autant plus longue ! Tous finishers ce soirs ? On ne peut que se le souhaiter mutuellement.

Le départ

Le départ des féminines a été donné 10 min avant le nôtre, nous nous entassons en une masse compacte de tuniques sombres et de bonnets blancs, on dirait des lucioles. Le jour commence à poindre, c’est pas nuit noire comme j’imaginais. Tant mieux, ça évitera de trop se monter dessus au départ ! On tape un peu dans les mains, autant pour s’encourager que pour se réchauffer, et le coup de pistolet est donné, pas eu besoin d’attendre trop longtemps. Juste le temps de mettre en route le chrono, de toute façon la puce est soigneusement serrée sur la cheville gauche.

La natation - 3,8 km

Nous sommes plusieurs centaines à nous précipiter dans l’eau. Je redoute un peu cet instant où l’eau va envahir toute la combinaison, mais finalement, ça va. On est mieux dans l’eau que dehors ! Ca bouscule un peu, mais moins que je ne l’imaginais avec près d’un millier de triathlètes. Je me suis mis sur le côté gauche pour ne pas être pris dans la masse, et me trouver côté bouée. C’est pas forcément la corde pour aller sur la première bouée, mais au moins ça m’évite le risque d’aller m’empiler sur un ponton au bout de 100 m ! Voilà, j’y suis ! Tous ces mois de préparation, d’attente, et me voilà dans l’eau ... jusqu’au coup ! Faut y aller maintenant, y’a tes supporters qui sont là, et ils veulent te voir la franchir cette ligne d’arrivée. Un coup mal placé dans l’eau, et pouf, tout peut s’arrêter. J’y pense pas, je prends rapidement mon rythme. Les bouées sont à contourner par la gauche, ça tombe bien, j’ai tendance naturellement à dériver vers la gauche, je vise pile poil chaque bouée. Ca m’évite du rab de nage. 2 tours de lac...Premier tour, rien à signaler, j’ai évité les coups, et j’ai réussi à nager à peu près sans trop de gêne. Déjà le deuxième tour, je voulais jeter un œil à ma montre, et j’ai de toute façon oublié. Peu importe, si le deuxième se passe comme le premier, ce sera tip top, notamment au niveau des sensations dans les mollets et les pieds . En général, 20 à 30 min suffisent pour que je ressente une certaine fébrilité et que les crampes me « chatouillent » un peu. Aujourd’hui, rien !!! Je n’utilise quasiment pas les jambes, j’ai pris ce parti. Je pousse bien sur les bras. Quand on passe au dessus des algues, c’est rassurant plus que stressant, puisqu’on se rend compte de sa vitesse. Finalement, même à 6h du mat’ on les voit, quand on ne les sent pas sous les doigts ...Avis aux amateurs. Par contre, j’ai l’impression de nager dans une fosse sceptique, j’ai pourtant un odorat peu sensible, mais là, je vais faire en sorte d’éviter la tasse. Autant à Annecy, je bois une ou deux gorgées si trop soif, autant là, ça ne risque pas ! Voilà le deuxième tour...Je suis maintenant chaud, il faut bien 20 à 30 minutes de nage... Le mouvement est plus efficace, ma trajectoire, pour la première fois de mon existence de triathlète, est parfaite. Pas de dérive, je tombe pile à tel point qu’au début du deuxième tour je relève la tête un instant, me croyant hors trajectoire tant le gros des nageurs est éloigné de moi. Ai je raté une bouée ; Pas de kayaks ou arbitres alentours, non non, je suis bien, c’est eux qui élargissent leur trajectoire. Je suis à la corde, pile poil ! Je repars... Tout va bien, c’est le pied, je me fais plaisir. L’eau est douceur, le geste efficace (à mon niveau bien sûr !) le jour se lève, on aperçoit beaucoup mieux les pourtours du lac. Pour m’occuper l’esprit, je me raconte la course ... Et voilà la dernière ligne droite : 800 et quelques mètres à parcourir. Et voilà que je prends mon premier coup de pied dans les lunettes, rien de grave, un peu d’eau mais l’étanchéité reste bonne. Et paf, un deuxième coup de pied... La fin se gâte on se dirait. Entre temps j’ai réussi à me prendre quasiment de face une bouée intermédiaire, tant je nage à la corde. J’aperçois la dernière grosse bouée jaune, à 150/200 m devant moi. ET là, paf, crampe dans le mollet droit ! Aïe ! La douleur est fulgurante, le muscle se raidit d’un coup, ça me redresse le pied. Impossible de tirer sur le mollet, je n’ai rien pour m’accrocher et j’ai peur d’en déclencher d’autres. La douleur est terrible, je serre les dents, j’essaie de me mettre sur le dos, mais rien n’y fait, je ne sais pas quoi faire. Alors je « bloque les neurones » et je serre les dents et me remets à nager. Pas le choix, faut que j’atteigne le bord, ce sera la fin de la natation. Mais il reste environ 250 m à faire « au moral »... J’essaie de positiver, et au bout d’un moment la douleur s’estompe, je « mets » des jambes à la vue de l’arrivée histoire de les réanimer un peu. Que de monde à la sortie de l’eau, je jette le bonnet, je passe sous la douche et trottine un peu...l’habitude. D’autres marchent. Je marche 2 ou 3 pas, mais finalement je préfère trottiner. Un thé pour se réchauffer un peu et direction mon emplacement. Mon mollet a été sérieusement touché car je boitille, mais le moral est bon. On verra bien... J’ai 1h04 au chrono en sortant de l’eau. Tip top !

1ère transition

Je fais partie des derniers inscrits, et donc pas de tapis jusqu’à mon emplacement. Ne jouant pas le chrono, je prends donc quelques précautions pour retirer ma combinaison et éviter de chopper des crampes surprise avec un geste trop brusque. Les crampes sont mes amies !!! Je prends le temps de m’essuyer, et me change complètement. Mon fan club crie quelques encouragements. Je suis un peu stressé malgré tout ; le geste n’est pas précis, mes affaires c’est le bordel, je les ai sorties du sac mais laissées dans un sac plastique. Connerie. Le temps passe très vite, je repars au bout de 10 min environs. J’ai mis les manchettes et le coupe vent sans manche du club. Le soleil n’est pas encore levé. C’est parti pour le vélo.

Le vélo - 188 km - 5000 m de dénivellée

Le départ du vélo est à l’image des 188 kms qui nous attendent : raide ! Au bout de 500 m, je sais que je n’ai pas les jambes des bons jours...Je les sens fébriles, « limites crampes » à l’intérieur des cuisses... bref, pas terrible. Zut, il reste 187.5 kms à faire, et nous voilà déjà dans une bonne côte, la mise en jambe est du genre brutale. C’est le parcours du CD, je m’en rappelle bien...Allez, ça passera. Le mollet droit est « mort », douloureux, comme s’il était tout contracté. Les premières côtes sont raides, avec de forts pourcentages, sans soleil. Malgré la pente, je ne suis pas complètement réchauffé. On discute entre concurrents, la natation n’est déjà qu’un vieux souvenir, l’heure tourne infiniment vite puisque nous en sommes déjà à 1h30 d’effort. J’aperçois en contrebas, dans le plan d’eau, ceux qui sont encore en train d’en découdre avec l’eau ! Y’en a qui vont trouver la journée bien longue ! Sommet de la première difficulté, j’entame la descente : tranquille. D’habitude je me sens plutôt bien mais là je préfère assurer pour éviter tout risque inutile, en plus j’ai mis des pneus neufs il y a 2 jours, et j’ai peur de crever ou déjanter. Depuis le début, je ne cesse de me faire doubler par des espèces de v1, je leur souhaiter de tenir jusqu’au bout. Je roule pépère, de toute façon je n’ai pas les jambes et je commence à ressentir des sensations bizarres côté ventre. Je m’alimente et je bois déjà régulièrement. Retour sur Savine, finalement le cintre profilé me sert pour franchir le pont. La moindre côte ou changement de pente, je mouline... 39 x 23, 39 x 25, 39 x 27 ... Je n’ai rien d’autre, faudra faire la journée avec. Des portions ont déjà été un peu justes, mais je me suis entraîné avec ces braquets. Passage au rond point d’Embrun où les supporters sont nombreux, et c’est pratique pour eux après la natation. Je ne me sens pas bien du tout, le ventre est résolument ... bizarre. Coup de froid ? Pas digéré le gâteau du matin ? Je ne le saurai jamais. Faut faire avec ! Je me fais doubler en permanence. Ronan, que j’ai probablement passé alors qu’il se ravitaillait, revient sur moi, nous roulons côte à côte pendant quelques kms. Mais j’ai du mal à le suivre, même si le rythme est cool ! Je suis en vrac, et nous n’avons dégusté que l’apéritif avec 45 kms au compteur ! A ce rythme, la journée sera très longue. Ronan me distance progressivement, je ne cherche pas à suivre, je roule à mon rythme, je ne tire jamais sur les jambes. Moulinette ! Même pas de braquet de réserve, inutile, je n’ai pas mes jambes... Jusqu’à Guillestre, ce sont les montagnes russes, il faudra faire le trajet dans le sens inverse au retour, je me demande comment je vais en être capable...si je ne me sens pas mieux. We’ll see ! Je mange malgré tout, et je bois aussi, il le faut. Sinon c’est le cercle vicieux ... Guillestre ... enfin ou seulement ?! La route s’incline un peu plus, mais je sais que va suivre un long tronçon où je pourrai laisser filer, avec un cadre sympa, n’oublions pas ! Le ventre est toujours en vrac, les jambes ne vont pas mieux. Je commence à me poser des questions, mais je me dis que ça va passer ! Dans la partie plus roulante je vois passer un alligator (Pierre) qui me paraît passer à une vitesse supersonique ... En fait, je suis « à l’arrêt », scotché à la route. Je me fais moins dépasser également, j’ai dû bien descendre au classement, mais cela m’importe peu ; l’objectif c’est la ligne d’arrivée ! Le pied de l’Izoard approche, le moment où nous allons bifurquer sur la gauche en direction des Arvieux, c’est là que les choses sérieuses vont commencer. Je reviens sur Ronan peu avant cette bifurcation : à priori il n’est pas très bien. Je ne pensais pas le revoir. Je compatis, en même temps ça me rassure, car je ne suis pas le seul à être en difficulté. Je reste à ses côtés très peu de temps, car j’ai pris mon rythme. Je ne sais pas s’il suit ou pas, je n’ai pas pour habitude de me retourner, mais je crois bien qu’il coince. Espérons que ce ne soit que passager. Me voilà à la conquête de l’Izoard, l’idée d’arrêter me traverse l’esprit. Mon frère mon cousin et un copain m’attendent à l’Izoard, tous ces mois de préparation ; c’est pas ce bide brassé qui va gâcher la fête. J’ai supporté plus de 70 kms, je vais continuer. J’ai fait des virées en étant pas bien à l’entraînement, c’est maintenant que ça doit me servir ! Plus ça monte, et plus je me sens bien ! L’Izoard, l’Izoard, tout le monde en parle, après tout, c’est qu’un col. Les pourcentages ne sont pas non plus terrifiants pour un haut-savoyard dont le mollet est rompu à l’ascension. Mais bon, il vend cher sa peau quand même ce coquin de col ! Le plus terrible est ce que j’appelle « la rampe » de Brunissard, entrée en matière avant la route en lacets qui symbolise la monté du col. Heureusement, il y a des supporters, et des Cruseillois pour encourager ! Merci à eux. Et ça monte, ça monte. 39x27 depuis le début, de temps à autre j’essaie de descendre les pignons pour avoir la « dent de secours », mais je n’ai pas les jambes et c’est suffisamment raide. L’essentiel est de monter, sans avoir la sensation d’entamer mon capital. Car malgré tout je monte, et plutôt bien, car je recommence à dépasser du monde. Faut dire que venant des montagnes, c’est plutôt mon terrain de jeu par rapport à des gars qui viennent de régions plates. Y’en a qui montent fort cependant ! L’hélico de la télé passe un moment au dessus de nous, je papote avec un espagnol, même si les mots ne me viennent presque exclusivement en anglais à la bouche. Le sommet approche, la descente de la Casse Deserte et les derniers lacets. Ca sent les sandwichs. J’arrive à 12h05 au ravito : le sac est là, mon mini fan-club aussi. Nous discutons un peu. Je reste à cheval sur le vélo, de peur d’attraper des crampes. Mon mollet droit est irrémédiablement « cuit » : rien n’y fait pour le détendre. Il paraît que je suis un peu palot. Je suis monté avec les manchettes et le coupe vent : preuve que ça va pas fort. Mais il fait froid aussi ! J’engloutis 3 sandwichs, une compote, une boisson énergisante. Je mets à niveau mes réserves de barres auxquelles j’ai finalement assez peu touché, j’ai surtout attrapé des bananes aux ravitos ! Du papier journal, mais p...... qu’il fait froid ! 25 minutes plus tard, j’entame la descente, un peu requinqué, surtout le ventre, un peu mieux calé. Allez, je vais finir ce vélo !

Une vraie descente en enfer ! Je préfère les montées, je l’ai dit. Encore plus aujourd’hui : je suis gelé, mon bras gauche tremble tellement que cela fait vaciller le guidon. Et vu les pentes et la vitesse, je suis obligé de freiner en permanence de peur de la chute. Donc descente plutôt lente, je ne gagnerai pas de temps ici. Vivement Briançon, vivement que ça monte pour que je me réchauffe. Je dois vraiment être secoué ! La température remonte au fur et à mesure de ma descente : la Nature fait parfois bien les choses ! Le fan-club m’attend dans un virage à Briançon, puis c’est la route du retour, 50 % des difficultés sont devant ou derrière, c’est pareil ! Avec du vent pour parfaire le tout. En route pour les Vigneaux. J’enlève le coupe-vent : la chaleur de la vallée est pesante. Après avoir quitté la nationale, nous prenons une sorte d’itinéraire bis qui nous éloigne de la circulation, mais nous fait prendre une route, disons le franchement, pourrie ! Mais ça fait son charme. Ca monte, de toute façon je ne peux guère dire autre chose, car ça monte tout le temps. Les descentes sont courtes et pleines de trous, finalement vaut mieux que ça monte ! J’ai le ventre calé, quoique encore fragile, mais avec les soubresauts de la route, je peux le qualifier de stabilisé !!! Et les jambes commencent à se faire plus légères ... On dirait que le vent tourne ! Ce n’est qu’une image, car le vent on le sent bien de face, ça fait plaisir. Finalement les deux ou trois virées en Charente les deux semaines précédentes m’ont appris... la patience face à cet ennemi insidieux du cycliste ! Et je bouffe, et je bois, je commence à en avoir ras-le-bol des barres, et les gels ça colle de partout, quelle merde.Mais bon, ça me fait tenir debout, so ! J’ai fait la reco partielle du retour en camping-car deux jours avant ; je sais qu’arrive la redoutable côte de Pallon. Un monument ! Une espèce de rampe qui n’a de rampe que l’image, car pour décoller au sommet faudrait être costaud. Un escalier sans les marches si vous voulez. Un raidard pas piqué des vers ! Bref, un truc où on met tout ce qu’on a de braquet qui fait mouliner le plus possible les jambes. L’Izoard à côté, c’est une promenade pour tricycles ! Heureusement c’est « relativement court » mais suffisamment long pour en forcer certains à poser pied à terre. Faut dire qu’on a des kms dans les pattes quand on arrive là, et que le mental joue beaucoup. Pour moi, tip top ! Je commence à me sentir mieux, je mets mon 39 x 27, et je monte au train, quelques mètres en danseuse pour relancer, mais je ne m’enflamme pas. Tout le monde me l’a assez dit. Me voilà dans mon élément. Ah ça rigole moins les forçats du plat ventre sur le cintre profilé ; ici je suis chez moi, on ne me double pas, ou très peu ! Je me remets en confiance. Voilà le sommet, avec une bonne petite rafale dans ma petite tête, histoire de rappeler qu’on est peu de choses, et que l’arrivée est encore assez loin pour ne pas faire le con ! A ce moment là, je pense qu’il va falloir courir un marathon. C’est le seul instant où j’y pense. Le pauvre type qui avait couru la distance à l’époque grecque ne s’en est jamais remis si mes souvenirs sont bons... Simple parallèle, histoire de se mettre en confiance... ou pas ?! J’ai comme des décharges d’adrénaline qui me monte dans le corps, je commence à être bien sur mes jambes au kms 140 !!!! Au moins, il me reste 48 kms pour en profiter, mieux vaut tard que jamais. C’est sûr, je n’aurai pas un super temps en vélo, ma discipline de prédilection pourtant ! Et ça monte, ça descend, ça monte, ça monte, mais j’m’en fous. J’ai le moral, je suis remonté à bloc, ça va le faire comme on dit ! Je remercie des bénévoles à un ravito, on rigole un peu, ils me disent que c’est beau ce que je fais ! Je veux pas philosopher, mais je ne sais pas si c’est beau ce que je fais ! Certes, j’ai la santé pour le faire que d’autres n’ont pas, mais de là à dire que c’est beau. Je me comparerais volontiers à un célèbre cavalier qui luttait contre des moulins à vent (vous chercherez son nom, ça fera des révisions), un conquérant de l’inutile... Mais beaucoup de gens sont là pour nous encourager, c’est que ça leur plaît, tant mieux, nous sommes peut être des gladiateurs des temps modernes, où la barbarie n’est que dans nos têtes et dans le profil du parcours... Bref, faut rallier Embrun, et je m’y efforce du mieux que je peux. Je me sens frais comme un gardon à l’approche de cette petite bourgade. J’exulte déjà à l’idée que je vais continuer l’aventure, être dans les délais (amplement) et peut être devenir finisher, même s’il reste un plat de résistance copieux avec la montée de Chalvet et .... Le marathon ! Chalvet, tout le monde m’en a parlé. J’ai reconnu une infime portion la veille. Une chance, il ne fait pas trop chaud, le ciel est couvert. Ca grimpe bien... et ça semble interminable, alors que le compteur indique des chiffres que je n’avais jamais alignés à la suite de toute mon existence de cycliste en une seule virée ! C’est ça qui est dur, c’est de la monter à la fin, quand on sent l’écurie si proche. Je monte sereinement, plus rien ne peut m’atteindre ou me faire vaciller. J’ai le moral à bloc, mais j’imagine que fatigué ce serait un véritable chemin de croix. Je renfile le coupe vent pour descendre jusqu’au parc à vélos, histoire de préserver mon capital intestinal. J’exulte intérieurement, j’ai des montées d’adrénaline, bientôt plus qu’à 42.195 kms du bonheur, ou plutôt de l’arrivée, car s’il fallait ça pour être heureux ! Ligne droite avant les stands, pardon, avant le parc, je descends tranquillement du vélo, je suis aux anges, je serre le poing droit, c’est une victoire. Pas de crampes, je me sens bien, c’est bon signe pour la suite. Il est environ 16h00. Je rejoins tranquillement ma place.

La 2ème transition

Je m’assieds tranquillement, ma femme et mon fils sont là, derrière les grillages (Quand je vous parlais de gladiateurs tout à l’heure... ) à m’encourager, ma femme plus que mon fils d’ailleurs qui préférerait pousser sa poussette à sa guise.... J’ai une petite glaciaire avec une St-Yorre Sport à température et un Mars (et ça repart). Impossible de bouffer le Mars, pas envie. Toujours pas de crampes, même assis ! Incroyable ! Je me change intégralement. Short d’athlé, débardeur Alligators et casquette, malgré le ciel couvert ! Je glisse des gels dans mes poches arrières et m’empare d’une mini fiole (25cl) à la main. Il m’a bien fallu 10 min pour me changer. Il faut repartir, et oui, il reste un marathon, ou plutôt 2 x 20 kms + 2.195 kms, c’est pareil mais pas tout à fait quand même. Je me décide donc à quitter ma chaise... dans combien de temps et dans quel état vais-je la revoir ? C’est la première fois de ma carrière de triathlète amateur que j’apprécie mon emplacement dans le parc ; aujourd’hui c’est comme un refuge !

La course à pied - 42,195 km - dénivellé à calculer !!!

Je trottine (j’essaie) en quittant l’emplacement. Les jambes sont bonnes, le dos bien. Par contre, ouh la la, ça ballonne grave dans ce qui me sert encore d’appareil digestif ! Ca va pas le faire ! Le ravito se trouve juste à 150 m de la sortie du parc ; je m’arrête et bois le premier Coca d’une très longue série à venir. J’en profite pour en mettre dans ma fiole, ce sera ma potion magique. Je ne la ferme pas, pour éviter qu’elle me pète dans les mains (pensez-y, j’en ai vu un dont la gourde a fait geyser dans son dos !!!) Redoutable d’efficacité. Je marche quelques mètres, histoire de faire descendre cette boisson américaine aux vertus multiples, et repars en trottinant. Tout va mieux. C’est parti. Je me sens bien, je cours même moins vite que ce que mes jambes semblent vouloir faire. Si je suis comme ça tout le marathon, je suis Finisher en allant me coucher ce soir ! Je ne cherche pas à accélérer, je répète que je me fous du chrono, je veux simplement franchir la ligne, et pas sur un brancard ! On m’a tant répété que si les sensations étaient bonnes en course à pied, il ne fallait pas s’enflammer ... Je respecte cette consigne, d’autant plus que je ne me connais pas sur un tel effort ! Depuis l’arrivée du vélo, c’est du bonus de toute façon ... Je suis même en train de prendre du plaisir à courir ! Et ça, je peux vous garantir que ça relève de l’exploit, comme quoi ... Bref, ma crainte principale, après les crampes, c’est l’ennui dans la tête. Visiblement, les crampes ont décidé de me laisser tranquille depuis ce matin. Reste à s’occuper l’esprit pour les au moins 4 heures à venir ! Pour le moment pas de soucis, il y a du monde le long du plan d’eau. J’ai pris soin de monter tranquillement à pied le petit raidillon de démarrage, en boitillant à cause des séquelles de la crampe de la natation. Direction Embrun, la côte à 5% sur 1.5 kms, telle qu’annoncée au programme m’attend. Je n’ai pas eu le temps de repérer le parcours, ça fait une surprise de plus, et finalement ça évite de se torturer trop l’esprit à l’avance. Le monte à pied, je ne veux pas laisser de jus inutilement. Puis traversée de la vieille ville, je me suis remis à courir depuis le sommet de la côte, où j’ai croisé par hasard mon fan club qui attend patiemment dans les embouteillages ! J’ai une chanson débile dans la tête. J’avais peur de m’ennuyer, et bien ça risque pas. 1-2-3 nous irons au bois, 4-5-6 cueillir des cerises, 7-8-9 dans un panier neuf, 10-11-12 elles seront toutes rouges ! Ne me demandez pas comment cette chansonnette débile m’est venue à l’esprit, elle revient en boucle dans ma tête... Faut faire avec ! 1-2-3 nous irons au bois ... Je fais une pause à tous les stands, ça aussi c’est une consigne qu’on m’avait donnée ! Un verre de Coca par-ci, un bout de banane par là ... Le liquide passe mieux que le solide. Je tente le morceau de pain d’épice.... Il me faut quasiment 5 kms pour le manger, et c’est seulement un quart de tranche ! Gavé ! Puis c’est la descente vers la fameuse digue, où m’attend un aller-retour de 2 x 2.5 kms. C’est long finalement 2.5km !!! On croise du monde ! Y’en a qui paraissent pas très frais, ça rassure autant que ça inquiète ! J’ai un coup de moins bien sur 2 ou 3 kms : sensation de lassitude, un peu brassé ... Heureusement, le ravito se trouve au début, et donc aussi à la fin de cet A/R. Coca, pour changer ! Puis direction le pont et les « montagnes russes » ... RAS. Je trottine tranquille, j’ai de la ressource, en plus j’ai passé la moitié de mon premier tour, je n’ai donc jamais été aussi proche du but ! Petite décharge d’adrénaline ; moi qui pensais n’avoir cette sensation qu’en étant sur le point de sauter d’un avion en parachute ou d’un pont en élastique... Ca marche aussi en s’épuisant sur un Ironman, la nature est parfois étrange... le triathlète aussi ! 4-5-6 cueillir des cerises ... Voilà Baratier, ça monte, puis ça descend, direction Embrun .... Laurent n’est pas loin, il revient sur moi, il galope comme un lapin et me dépasse. Ça sent l’écurie pour lui comme pour moi, même s’il me reste un tour... Je me sens bien, je tape dans les mains des très jeunes supporters ou alors incite les plus vieux à crier un peu plus fort... J’en profite, c’est pas tous les jours que je peux me la jouer au milieu de supporters en liesse ;-)). Retour à proximité du plan d’eau, le fan club est là. Je passe tout sourire : ils sont scotchés de me voir aussi bien ! Tant mieux, c’est rassurant pour ma femme ... et aussi pour moi ! 7-8-9 dans un panier neuf !

2ème tour de course à pied

Puis c’est le passage sur la ligne d’arrivée pour entamer le second tour. Je mettrais bien un tee shirt plus couvrant, car le soleil joue à cache cache, et le temps se fait menaçant ! Mais pas possible. J’ai mis environ 2h pour boucler le 1er tour : rien de transcendant, mais rien d’inquiétant non plus ! Aïe des gouttes... Je prie le ciel de tenir malgré les nuages menaçants qui commencent à obscurcir Embrun et inquiéter ceux qui courent encore. Je suis excité, car j’ai bien terminé le premier tour, je sais donc que j’irai au bout, même si je dois marcher au second tour ! Je repars le long du lac, je croise Laurent qui va en bientôt en finir... il évitera la pluie ! 10-11-12 elles seront toutes rouges ! Et re-belote, la longue haie de supporters le long du lac qui nous portent avec leurs encouragements, et ça fait du bien !!! Direction la côte, la vieille ville. Je mange un peu plus au ravito. Une dame a apporté une boîte de bonbons Haribo : ça passe assez bien. Autre délice (je demande aux gastronomes avertis de relativiser le sens de mes propos en les replaçant dans leur juste contexte !!!) : les tranches de tomate noyées de sel ! Un vrai bonheur dans la bouche. Puis direction la grande descente et la digue et son aller/retour interminable. J’oubliais de préciser : il pleut depuis le plan d’eau .... Soit environ 20 kms à faire sous la pluie. Et la pluie ne semble pas vouloir s’arrêter, mais plutôt s’accentuer. Les nuages noirs, en plus de nous déverser impunément leur substance sur la tête, nous ont définitivement caché celui qui nous a finalement fait faux bond une bonne partie de la journée : le soleil. Est ce un mal : pas d’insolation excessive, ça préserve les organismes. Mais la pluie ça use aussi, et sans soleil, à 20 h ça refroidit ! 1-2-3 nous ... Le pont, les montagnes russes avant Baratier. C’est infernal, il tombe des cordes, les voitures nous doublent en projetant de l’eau ; j’évite au maximum les flaques ou les rigoles pour préserver les pieds le plus longtemps possible... Certains courent en ayant enfilé des grands sacs poubelle ! Je préfère voyager léger. Et surtout je ne marche pas ; avec une météo pareil, le froid et la fatigue, la nuit qui tombe, s’arrêter ou marcher c’est mourir (au sens figuré du terme) ! Donc je ne marche pas, je cours. De toute façon, je me sens mieux en courant. Il y a moins de monde sur le bord de la route, normal, il est tard, il pleut, et les premiers ont fini depuis presque 4h ! Après le pont il me restait 10 kms ... Ca sent la fin, j’accélère un peu le rythme....Mon dernier ravito est pris à Baratier, où l’on me donne un collier fluorescent pour être vu dans la nuit tout à l’heure... J’en aurai probablement terminé avant qu’il ne me fasse ressembler à une luciole clopinante ! Voilà la dernière descente vers Embrun, je commence à jubiler, à serrer les poings, pousser des petits cris de joie : j’aurais envie d’embrasser tout le monde au passage. Je sens comme une espèce de sourire béat qui traverse mon visage, une sorte de rictus que je ne peux pas contrôler ... Il vaut mieux sourire que faire la gueule de toute façon, ça consomme moins d’énergie. Je vole vers l’arrivée... Je reprends un rythme de course à pied quasi digne d’un CD ... je précise quand même que je ne suis pas non plus un avion sur les CD en course à pied... C’est une image... mais à côté des concurrents qui jalonnent, ou plutôt qui jonchent mon chemin, je fais figure de Mirage 2000, pardon de Rafale ! Doubler en course à pied sur un tri n’est pas monnaie courante pour moi. Le long du lac, j’aperçois mon fan club, il me voit arriver avec une foulée plus qu’honorable, j’ai accéléré un peu car je me sens bien, et ça sent vraiment la fin !!! Un dernier encouragement, un coup de caméscope, mais je n’ai pas ralenti, je suis lancé ! Et je double des mecs, certains trébuchent en marchant, j’en croise qui partent pour le second tour (ceux là je les plains), il pleut toujours, et il fait très sombre, et un peu froid... Attention de ne pas se mettre une cheville en vrac, bêtement à moins de 2 bornes de l’arrivée. Je lève le pied, car finalement c’est pas encore l’arrivée, et que je m’essouffle un peu, et mine de rien y’a la journée dans les pattes, Embrun !!! Oh lala les montées d’adrénaline ... je souhaite à tout triathlète de connaître ce moment là où la ligne d’arrivée n’a jamais été aussi proche, et la certitude de la franchir aussi pesante ! Je cours d’un bon pas pour la dernière montée, puis ce sera la petite descente raide de retour vers la plage, le parc à contourner pour se présenter dans la dernière ligne droite !

La dernière ligne droite Ca y est, je vois l’arche d’arrivée, le speaker est occupé par la remise des récompenses et annonce le vainqueur du jour. Je savoure ces derniers mètres, je bondis, je vole, je plane, j’ai des œillères devant les yeux, je me revois un an avant en train de regarder les autres, de m’imaginer en train de courir vers cette ligne ... Je ne sais pas si c’est du bonheur, mais ça y ressemble quand même. J’entends ma femme sur le bord ; j’ai juré que je franchirais la ligne avec mon fils Joan, et selon mon état de forme, il courrait à côté ou je le porterais. Et bien je le porte et je cours ! J’ai pris soin d’enlever l’écarteur de narines pour la photo finish. Il pleut, c’est la ligne d’arrivée, c’est fini ! YYYEEEEESSSSSSSSS ! On me tend un paquet orange, je percute pas tout de suite, je pose pour le photographe qui veut bien nous cadrer avec mon fils ! Clic, déclic, c’est le tee-shirt FINISHER de l’Embrunman 2006. C’est fait. Je pose mon petit bonhomme, mon fan club n’a pas eu le temps de prendre la photo finish, c’est un peu la cohue derrière la ligne, pour ne pas dire le bordel. La photo Finish trouvée sur Internet !!! http://www.onlinetri.com/photoIndex/photo.php ?photo_id=060815-2050161-1DN.JPG&start=263

Je n’ai qu’une envie, me sécher. Le froid a déjà commencé à me saisir maintenant que la chaudière vient de passer en mode économie d’énergie.... J’ai terminé en 14h52, un peu plus que je pensais, mais en dessous des 15. Tip top !!!

J’arrête ici mon récit, il y a encore à dire : la soupe bien chaude, la fatigue du soir, les courbatures des deux jours suivants mais rapidement surmontées. Une chance dans ma contre-performance en vélo (- 252 places !!!) : je me suis économisé, et en plus il n’a pas fait chaud sur le marathon ... J’ai donc pu finir assez frais (+ 61 places au marathon !!!), n’ayant pas eu à tirer trop sur la machine. De bonnes siestes et une semaine de vacances devraient me permettre de me remettre d’aplomb... La saison de tri n’est finalement pas encore finie. En tout cas, je reviendrai probablement à Embrun. Merci aux organisateurs et aux bénévoles pour nous faire vivre ce triathlon hors du commun qui fait de ses finishers des Embrunmen !!!

Conclusion

Embrun ne se résume pas qu’à une journée d’effort, c’est toute une période de préparation en plus de l’épreuve elle même, une préparation mentale et physique, un objectif en soi pour les amateurs comme moi. J’ai « vécu Embrun » dès le moment où j’ai décidé d’y participer (mais il faut garder les pieds sur terre, surtout quand on a une vie de famille !), en tout cas pour cette première fois puisque c’était un double défi, mon premier LD, mes premières distances de cette longueur dans les trois disciplines et surtout mon premier Embrun. J’ai eu la chance de finir quasiment « frais comme un gardon », avec de bonnes sensations et donc forcément ... l’envie d’y retourner ! Ce sera sans doute pour tenter d’améliorer le chrono ! J’espère que mon récit vous aura apporté des éléments de réponse, des repères, l’envie de tenter ... C’est un défi personnel, sauf si vous jouez la gagne évidemment. Quel plaisir d’aller au bout, ce qui semblait encore insurmontable le matin même fait alors partie ... des bons souvenirs&nb

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11 novembre 2006 6 11 /11 /novembre /2006 08:30

source : onlinetri

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Bière et récupération
par Mélodie Georger

Après une séance intense, les muscles ont accumulés des toxines, entraînant par la suite des courbatures. Un moyen d’y faire face, tout en se faisant plaisir, est la bière et ses bienfaits méconnus…

Boisson fermentée, faiblement alcoolisée (5°), elle apporte au corps des glucides issus de l’orge germée (malt) mais aussi des micronutriments tels que la vitamine B6 et l’acide folique. La vitamine B6 a comme fonction de stimuler le système immunitaire et sauvegarder les vaisseaux sanguins. Dans sa globalité, la bière favorise l’élimination des toxines dans le muscle et entre donc en jeu, dans la prévention des courbatures.

En période d’entraînement, la consommation doit être modérée et régulière. Par modérée, j’entends un demi et non un pack !! Elle est incluse dans la ration énergétique totale et devrait tout naturellement se placer au moment des repas ou dans un espace de détente et de récupération qui suit une course.
Il est intéressant de noter qu’elle possède une activité diurétique, est, contrairement à ce que l’on pense, elle est faible en calories (450Kcal pour 1L, et moitié moins pour de la bière sans alcool !) bien entendu si on en abuse pas !!

Mais, attention ! En phase de compétition, il n’y a pas de place pour elle. Car sa consommation avant et durant l’effort risque de favoriser la survenue d’une hypoglycémie par inhibition de la néoglycogénèse.

Le plaisir apporté à la consommation d’une « blonde » bien fraîche après l’effort, contribue donc, au bien être du corps humain (à condition de se limiter).

Avis à bon entendeur pour déguster ce moment si précieux et convivial qu’est la récupération !!

D'autres articles sur le sujet (qui en tempère l'usage):

A la votre !

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9 novembre 2006 4 09 /11 /novembre /2006 08:15

SOURCE : http://www.triclair.com/videos/

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Le départ natation en triathlon, ça se prépare ! Cette pub pour Clif Bar nous montre comment monter une séance d'entraînement spécifique grâce à quelques copains un peu énervés !

http://www.triclair.com/videos/video-3-triathlon-le-depart-natation-pub-clif-bar.htm

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8 novembre 2006 3 08 /11 /novembre /2006 08:19

trouvé sur le site du club montpellier http://montp.tri.free.fr/

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Séances de Home-Trainer

En hiver, il y a les Warriors qui vont rouler le Dimanche matin, et il y a ceux qui restent bien au chaud chez eux et qui soulagent leurs jambes et leur conscience sur leur Home-trainer.
Le Home-Trainer est effectivement un très bon compromis, mais à condition de savoir s'en servir !
C'est la raison pour laquelle Laurent vous propose dans cette rubrique quelques conseils et séances de Home-Trainer :

Les séances ne doivent pas excéder 1 heure tout compris : il est préférable de travailler son endurance en extérieur (Le Dimanche Matin à 9h00 par exemple...) plutôt que de faire des heures sur votre Home-Trainer.
Le Home-Trainer devient véritablement intéressant lorsque l'on veut faire un travail qualitatif sur la vélocité ou sur le renforcement musculaire.

Travail de vélocité
Travail de renforcement musculaire
  • 15' échauffement
  • 4 x 5' à 100 RPM, Récup 2' souple
  • 10' Récupération finale
  • 15' échauffement
  • 5' accélération progressive
  • 4 x 3' à 50/60 RPM, Récup 1'30 à 100 RPM
  • 10' souple
Progressivement, augmenter le temps d'effort de chaque fraction :
  • 6 x 5' ou 4 x 8' à 100 RPM, Récup 2' souple
  • 4 ou 5 x 4' à 50/60 RPM, Récup 1'30 à 100 RPM
Et enchaîner progressivement par de la course à pied : du travail général au début (footing), puis du travail spécifique de technique ou d'allure de compétition sur 10 à 30' suivant la distance préparée.

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