vu sur le site volodalen
MP3 I
DepuiS l'arrivée des minuscules lecteurs MP3, nous sommes nombreux à courir en musique. Cette habitude modifie-t-elle nos réactions en course ?
Des chercheurs ont demandé à des sportifs de choisir une musique motivante et une musique neutre puis de réaliser une performance sur 400 m avec chaque type de musique et enfin sans musique. Les "sportifs en musique" ont amélioré leurs chronos ceci quelle que soit la musique. L'amélioration des performances avec musique avait déjà été observée dans des efforts d'endurance. Elle est confirmée pour des efforts anaérobies.
Référence : The effects of synchronous music on 400-m sprint performance. Simpson SD, Karageorghis CI. J Sports Sci. 2006;24(10):1095-102.
MP3 II
L'étude qui précède laisse penser que si la musique aide à améliorer les performances, le type de musique (motivante, neutre…) n'a pas d'effets sur notre course. Et pourtant…
Lorsque nous écoutons une musique au rythme rapide en "montant le son", nous avons tendance à accélérer notre course. A l'inverse, nous préférons une musique au rythme plus lent (mais pas trop) pour un footing tranquille. Tout se passe comme si nous synchronisions nos rythmes internes au tempo de la musique. Ce synchronisme a cependant des limites. Plus la difficulté de l'effort s'accroit, plus nous avons tendance à fixer notre attention sur notre ressenti. Si les distractions musicales peuvent influencer notre course et les réactions de notre corps, face à la difficulté, elles perdent de leur importance.
Référence indicative : The effects of music tempo and loudness level on treadmill exercise. Edworthy J, Waring H. Ergonomics. 2006 15;49(15):1597-610.
MP3 III
De nombreux coureurs refusent de courir en musique. Ils déclarent qu'avec "cet engin dans les oreilles", ils n'arrivent pas à moduler leur effort, à ressentir les signaux (plaisir, douleur, appuis…) en provenance de leur corps.
A notre connaissance, aucune étude scientifique n'a tenté de relier ce ressenti avec des données objectives (nombre de blessures, périodes de fatigue, amélioration après plusieurs semaines d'entraînement…). Les connaissances manquent ; reste le ressenti.